Les deux auteurs, responsables de la Plate-forme pour la promotion d'un Développement Alternatif (PAPDA) à Port-au-Prince, expliquent dans une première partie les conséquences dramatiques du programme d'ajustement structurel imposé par les institutions financières internationales à Haïti, un des pays les plus pauvres du monde. Plusieurs arguments viennent infirmer le choix d'une politique dogmatique et libérale : la stabilisation monétaire et ses conséquences (appelée par les auteurs sado-monétarisme), la privatisation et la réduction du secteur public de la moitié des effectifs semblent inadaptées et plongent la population, déjà éprouvée, dans une pauvreté absolue. L'importation de riz américain fortement subventionné, vendu à très bas prix, a mis à mal la production locale et a gravement perturbé l'économie paysanne.
Tous ces exemples montrent à quel point la politique drastique du FMI et de la Banque Mondiale a été appliquée sans se soucier des réalités du pays. Dans la seconde partie, les auteurs développent des solutions alternatives et une stratégie de développement appropriée à la situation haïtienne, s'appuyant sur les secteurs traditionnels palpitants de l'économie, tels que les micro-entreprises et l'énorme secteur informel. Ils préconisent aussi une redynamisation de l'agriculture paysanne, dont dépendent soixante dix pour cent de la population. La stratégie décrite met l'humain, la participation de la population et de la société civile, au cœur du processus, tout en intégrant les autres dimensions, comme l'environnement, la transformation de l'Etat, la remise en route des secteurs industriels et financier.
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L'hebdomadaire du Collectif Haïti de France
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